Le split screen ou écran splité est un effet cinématographique consistant à diviser l’écran en plusieurs fenêtres, chaque fenêtre présentant une scène différente ou une perspective différente sur une scène unique.
En règle générale, l’action des fenêtres est synchronisée, l’objectif étant de permettre au spectateur de suivre plusieurs actions simultanées ou de bénéficier de plusieurs points de vue en parallèle sur une même scène.
Voici la définition de wikipédia qui me paraît plus exhaustive :
Le split screen, anglicisme traduit en français par écran divisé ou parfois par le calque écran splité, ou encore appelé polyptyque par analogie, est, dans une production audiovisuelle (au cinéma, à la télévision, dans le jeu vidéo), un effet consistant à diviser l’écran en plusieurs parties appelées cadres ou cadrages; chacune de ces parties présentant des images différentes : plusieurs scènes différentes, ou bien plusieurs perspectives différentes d’une même scène.
En règle générale, l’action des différents cadres est synchronisée, l’objectif étant de permettre au spectateur de suivre plusieurs actions simultanées ou de bénéficier de plusieurs points de vue en parallèle sur une même scène (montrant ainsi par exemple le champ et le contre-champ) Pour les curieux, la page wikipédia est beaucoup plus détaillée et répertorie les films cinématographiques et les séries télévisuelles qui utilisent cette effet.
Source wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Split_screen
Quelques configurations d’un split screen sur un écran 16:9 :
En ajout à cette définition de Wikipédia, les artistes utilisant la vidéo à partir des années 70 proposent ces « Split Screen » non pas sur une même surface (écran), mais au sein d’un espace à trois dimensions et ainsi se dirige vers l’idée de dispositifs multi-écrans (projections, moniteurs…).
La spatialisation vidéo porte de réelles problématiques à différents niveaux :
Tout d’abord le spectateur est-il immergé ou “émergé”, est-il au milieu de ces écrans, ou les regarde-t-il de loin ?
S’il y a immersion, alors sa perception se trouve massivement différente selon sa position, comment élaborer des scénarios intéressants dans ce contexte. Où se situe la trame narrative, en faut-il une ? Le spectateur devient-il par son déplacement, par son point de vue un acteur du montage ?
Cette multiplicité laissée, submerge t-elle le spectateur et si oui, jusqu’à quel Point ?La place centrale du spectateur, la spatialisation du film
» L’importation du cinéma – de ses avatars – dans l’espace d’exposition n’est pas sans conséquence sur la place du spectateur. Le temps réel et l’échelle 1/1 le libèrent de son fauteuil et des deux heures standard imposées par la séance de cinéma. En situant son corps dans l’espace, le spectateur de l’exposition prend conscience de sa position en tant que « regardeur » mais aussi en tant que sujet. Il paraît difficile de faire cette expérience au cinéma, où le corps est immobilisé dans l’obscurité. Comme le souligne Jean-Pierre Rehm, « un spectateur ne peut se juger lui-même comme spectateur que dans l’après-coup, il est d’abord subjugué : on n’est sujet, au cinéma, qu’à quitter la salle. »[4] Dans l’exposition, on n’est plus le simple témoin oculaire de l’événement mais on devient l’acteur de cet événement, son personnage principal. On n’est plus devant l’image : on l’occupe. Le déplacement du film dans l’espace de l’exposition affranchit le récit de son déroulement linéaire et temporel, il l’atomise. Le spectateur est amené à se déplacer parmi les éléments dispersés, à longer les écrans, à tourner autour, à s’éloigner, à se rapprocher… Cette circulation est constitutive de récit parce qu’elle permet de relier des fragments de sens. Victor Burgin souligne cette différence fondamentale : « Au cinéma, vous êtes immobile et les images bougent, dans la galerie, les images sont immobiles et c’est vous qui bougez. » Ainsi, le spectateur modifie constamment l’espace-temps de l’oeuvre en introduisant des angles de vue subjectifs. Amené à faire un certain nombre de choix, il invente de nouveaux scénarios et personnalise son rapport à l’image. En fait, le mouvement du récit, tel qu’il s’esquisse ici, est elliptique pour que l’imagination s’engouffre et pour qu’un interlocuteur puisse le compléter ». In : Le patrimoine cinématographique dans l’art contemporain : appropriations et déplacements. Julie Pellegrin.
Quelques exemples d’installations vidéos multi-écrans utilisés par des artistes.

Susan Hiller, Channels, 2013. Installation view, centre d’art contemporain – la synagogue de Delme, 2013. Photo: OHDancy. Courtesy Matt’s Gallery, London.
Quelques exemples d’installation vidéos en «Splitscreen» que l’on retrouve dans le travail de Pascal Leroux
http://www.pascal-leroux.org/films/dddg01.html
http://www.pascal-leroux.org/films/dddg.html
http://www.pascal-leroux.org/films/decomots.html
http://www.pascal-leroux.org/films/decollage.html
http://www.pascal-leroux.org/pagesreal/Untitled-5.htm